Grand mal-être dans les musées, entre sous-effectif, précarité et surmenage

Andrea Tobias

En ce jeudi pluvieux de décembre, sur le parvis de la Pyramide du Louvre, une jeune femme en uniforme passe sa journée à s’égosiller afin que les visiteurs patientent dans la bonne file pour entrer au musée. Elle voit défiler des milliers de touristes. Plus ou moins heureux, plus ou moins ronchons, tous impatients d’aller faire un selfie devant La Joconde. Ils ne peuvent pas savoir qu’elle ne fait pas partie des effectifs du Louvre : elle porte le même uniforme que ses confrères, mais est