La guerre de Marc Bloch, « rare rescapé » des lois antijuives de Vichy mais rattrapé par la Gestapo

Cătălin Roșioru

Il a noté dans ses carnets ce vers de Corneille : « Je ne hais point la vie, et j’en aime l’usage/ Mais sans attachement qui sente l’esclavage » ( Polyeucte , V, II). Marc Bloch, en octobre 1940, réfléchit alors à la vie, à la guerre, à l’histoire, dans sa maison de Fougères, une belle bâtisse aux volets bordeaux bordée d’un grand jardin, dans le minuscule hameau du Bourg-d’Hem, au cœur de la Creuse. Le grand historien a 54 ans, une polyarthrite pénible et six enfants, et vient de mettre la