Nathalie Azoulai surveille son langage. Elle semble sur ses gardes, moins vis-à-vis de son interlocutrice que de ses propres mots. Elle a réussi à écrire, avec Toutes les vies de Théo , un roman qui ne se laisse pas rabattre sur une opinion et évite les pièges idéologiques. Il serait contrariant de faire tomber le roman, par des propos en entretien, du fil sur lequel il avance avec une grâce virevoltante. Assise bien droite dans le canapé d’un hôtel parisien, concentrée, elle observe un temps