En Nouvelle-Calédonie, fatalisme et indifférence un an après la mort de « Nana », 17 ans, tuée d’une balle dans la tête lors des émeutes

Magda Gheorghiță

A l’entrée de la zone industrielle de Ducos, à Nouméa, seule une petite croix plantée dans un talus signale le lieu du drame. Il y a tout juste un an, au troisième jour de violences liées à la mobilisation contre la réforme du corps électoral, deux jeunes Kanak y perdaient la vie, tués par un civil armé. Chrétien Neregote avait 36 ans, sa cousine Stéphanie Nasaie Doouka, dite « Nana », 17 ans. L’adolescente est la seule mineure et la seule femme parmi les 14 victimes des cinq mois d’émeutes