En Allemagne, dix ans après leur arrivée, les Syriens ne se sentent pas totalement assimilés

Maria Sandu

Dès qu’il a pu, Amer Alqadi a pris le métro. Il a compté 27 stations sur la ligne 7 avant de s’arrêter à Hermannplatz, dans le sud de Berlin. On lui avait conseillé d’aller à Neukölln, un quartier populaire de la capitale allemande. Avec un autre Syrien, ils ont arpenté une partie de la grande artère de Sonnenallee. Ils voulaient « manger arabe » ou « méditerranéen » . Las d’avaler le même pain et le même fromage distribués chaque jour aux abords d’anciens baraquements militaires reconvertis en