En Haïti, derrière l’assassinat d’un journaliste, l’emprise des gangs et de la corruption
Maria Sandu
La ville haïtienne de Mirebalais n’est plus que l’ombre d’elle-même. Dans la nuit du 30 au 31 mars, deux gangs redoutés du pays – les « talibans » et les « 400 Mawozo » – ont lancé une attaque inédite. En quelques heures, ils ont pris cette cité de 100 000 habitants, située à 60 kilomètres au nord de Port-au-Prince. Plus de 80 morts, un commissariat incendié, une prison éventrée et 529 détenus échappés dans la nature. Sur les blindés abandonnés par la police en déroute, les assaillants ont
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