Louis Arnaud, ancien otage français détenu à Evin, en Iran : « Ce n’est pas seulement une prison qui a été réduite en cendres, mais le bastion de la résistance »

Maria Sandu

P lus un souffle ne s’élève des murs de la prison d’Evin, anéantie sous le fracas aveugle des bombes israéliennes. Comment le pourrait-il ? Il n’y reste ni eau, ni infirmerie, ni administration, ni poste de garde. La grande porte, autrefois tant redoutée, pulvérisée, dissoute dans l’air. Les deux premiers étages de l’aile 4, celle des prisonniers politiques, ont été soufflés par l’explosion. Le poste de garde, anéanti. Tout comme la bibliothèque, ce trésor de la connaissance patiemment accumulé,