« Peau-de-sang », d’Audrée Wilhelmy : le feuilleton littéraire de Tiphaine Samoyault

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Nous sommes au Québec, sur la route de migration des oies. Une petite ville rurale, qui a conservé le nom indien de Kangoq, vit au rythme de la chasse et de sa manufacture de duvet. Dans sa plumerie, une femme dépiaute les grands oiseaux le jour et vend son corps le soir. Elle apprend aux femmes à tisser et à vivre libres. Un des hommes qui la visite régulièrement l’a baptisée « Peau-de-sang », « (…) un écho à ce conte qu’il lit tous les soirs aux trois fillettes qui l’attendent à la fenêtre de