Chez Veja, « quand on a dit qu’on voulait réparer des baskets, on nous a pris pour des malades »
Mihaela Măncilă
Le regard concentré derrière ses lunettes, Lyphane Saing compare minutieusement l’épaisseur de deux semelles qu’il vient de découper dans une plaque de caoutchouc marron. « J’aime le ressemelage, parce qu’il faut être très précis : les nouvelles semelles doivent être exactement identiques aux anciennes et entre elles » , précise-t-il en collant l’une des pièces de caoutchouc sous une tennis blanche ornée d’un « V » violet. Le jeune homme est le dernier embauché de la cordonnerie Veja, à
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