« Le Festival de Cannes » : dans les archives cannoises de Santiago H. Amigorena

Tamara Ceaikovski

Il y a chez Santiago Amigorena un goût singulièrement proustien de la dialectique. Son monde, et le vaste projet autobiographique qui se poursuit aujourd’hui avec Le Festival de Cannes ou Le Temps perdu , est en effet tout entier conçu sur le principe du double : de même qu’il y a chez Proust les côtés de Méséglise et de Guermantes, il y a pour lui ceux de Cannes et de Patmos – l’île du Dodécanèse, en Grèce –, du cinéma « séculier » et de la littérature « sacrée » , de la vie vécue et de la