À la Monnaie, la hantise de passer pour une «poucave» : deux ans après le meurtre de Thomas à Crépol, aucun suspect ne brise la loi du silence

Mihaela Chircă

RÉCIT - Deux ans après l’explosion de violence à la fin du bal de Crépol, et en vertu d’une culture de l’omerta propre à la cité dont ils sont, pour la majorité, originaires, aucun des 14 garçons mis en cause ne livre le nom du meurtrier de Thomas. «Le truc là, le couteau, wallah j’ai rien dit, sur le Coran de la Mecque (sic).» Au téléphone, depuis sa cellule de la maison d’arrêt de Privas, Chaïd A., 20 ans, laisse soudain transparaître son inquiétude. Dans son quartier de la Monnaie à Romans-